« Je suis un homme, ce n’est pas une femme qui va réparer mon appareil. S’il n’y a pas d’homme avec vous, vous pouvez faire demi-tour », voici les propos entendus par Balqis lors de ses interventions à domicile au cours de sa carrière.

N’en déplaise à certaines personnes, aujourd’hui les femmes développent un intérêt grandissant pour des activités autrefois réservées aux hommes. Elles occupent également des postes manuels avec tout autant de brio. Pour vous le prouver, nous avons mené une petite enquête sur les femmes et la réparation. Pour cela, nous avons interrogé notre base de données ainsi que Balqis, technicienne électroménager expérimentée qui intervient en visio chez Spareka.

Après analyse de nos données, il semblerait que les femmes se renseignent plus sur la réparation et l’entretien qu’elles n’osent passer à l’acte. Alors que la part d’audience féminine de la chaîne YouTube de Spareka a considérablement augmentée et représente aujourd’hui 30%, comment se fait-il que la concrétisation par l’acte de réparation (visio ou achat de pièce) soit inférieure à 5% ?

La première hypothèse, serait de blâmer les préjugés, une femme serait-elle incapable de déplacer un réfrigérateur ou une machine à laver ? Que nenni ! « Les opérations de maintenance demandent surtout un savoir-faire et une bonne technique plus que de la force » nous explique Balqis.

Un phénomène lié à l’urbanisation ? On ne répare pas en région parisienne, on jette et on rachète ! Et bien détrompez-vous. Pour l’occasion, nous nous sommes également penchés sur la position géographique de nos clientes et il s’avère que près de 20% de nos clientes sont Franciliennes, 15% viennent d’Auvergne-Rhône-Alpes et 12% de Nouvelle-Aquitaine.

Alors que les sollicitations de nos clients se porteraient dans l’ordre sur le lave-linge, le lave-vaisselle et le réfrigérateur, il semblerait qu’un autre appareil prenne la tête dans les sollicitations féminines. L’aspirateur arrive en tête suivi du lave-linge, du réfrigérateur et du lave-vaisselle.

Malheureusement, à ce jour, nous n’avons pas réussi à élucider le mystère, en revanche ce dont nous sommes certains, c’est de l’avenir qu’a la réparation dans notre quotidien et l’importance de la rendre accessible à tous et à toutes.

Balqis B, jeune technicienne de 27 ans, compte déjà plus de 7 ans d’expérience en intervention à domicile, en atelier ou en visio, témoigne pour vous.

« J’ai découvert cet univers un peu par hasard lors de mon Bac Pro Système électrique, j’ai effectué un stage dans une petite entreprise familiale ou j’y ai découvert les rouages du métier de réparateur.

 

Avec les clients, en tant que femme, on a moins le droit à l’erreur. Mais malgré les aprioris de certains clients, j’ai toujours été bien accueillie par les entreprises lors de mes recrutements. Dans les cas où j’ai pu être victime de misogynie, j’ai toujours eu le soutien de mon employeur.  

Je recommande à toutes les femmes d’oser et se lancer dans ce métier si elles le souhaitent. Ça provoque une grande satisfaction personnelle d’aboutir à une réparation et une autonomie indéniable sur ses propres appareils domestiques. Mon bleu de travail ne m’enlève en rien ma féminité.

Mon conseil : il faut oser et de ne pas se laisser faire ou atteindre par des préjugés. Dans 99% des cas, tout se passe très bien, je suis en contact avec plusieurs femmes techniciennes et nous partageons le même ressenti.

J’essaye régulière de sensibiliser mon entourage féminin à l’entretien et la réparation de leurs appareils. Il est important de pouvoir se débrouiller seule et avoir son indépendance pour se libérer de l’idée archaïque du besoin d’avoir un homme de maison pour ces tâches.

Quand l’Homme se rendra compte qu’il se met des bâtons dans les roues tout seul, il changera peut-être d’avis. »

Nous remercions chaleureusement Balqis pour son partage d’expérience et espérons que cela motivera plus d’une femme ou quiconque à passer le cap de la réparation.

Pour toutes celles qui souhaiteraient rencontrer notre expert technique et profiter de son expérience, nous vous invitons à l’Académie du Climat début avril pour un atelier 100%   féminin sur l’usage, l’entretien et la réparation des appareils du quotidien.