2022 sera réparable !

2021 a été l’année de beaucoup d’avancées pour la réparabilité, les enjeux environnementaux et les remises en cause des modèles établies n’ont jamais été aussi fort qu’aujourd’hui. Les mentalités et le cadre légal continuent d’évoluer avec l’explosion des déchets électroniques et électroménagers (et de leur impact). Les marques qui ne s’adaptent pas à ce changement de société risquent de prendre beaucoup de retard. C’est une vague qui est lancé et 2022 sera sans doute l’année de l’accélération et du changement de paradigme.

Le cadre légal évolue en France, et inspire le monde entier 🌍

En France, la législation va continuer d’évoluer cette année sur la lancée de 2021 autour de 3 axes principaux.

L’indice de réparabilité : 2022 marque le début des pénalités pour les fabricants qui ne jouent pas le jeu. Mais aussi le développement des prochaines catégories d’appareil (5 nouvelles catégories par an : lave-linge top, nettoyeur haute pression, aspirateur, tablette, lave-vaisselle pour 2022). Si certaines associations défendent que l’indice n’est pas suffisamment complet, les premières études montrent qu’il a déjà une réelle influence sur l’achat.

Le Fond de réparation : Son déploiement initialement prévu au 1er janvier 2022 a été repoussé et devrait avoir lieu en 2022. Le fond de réparation prévoit une incitation financière pour encourager les réparations en France en faisant baisser leur prix. L’objectif est d’aider les consommateurs à réparer au lieu de jeter.

Les pièces détachées d’occasion : Une autre mesure fait aussi son apparition en 2022, liée à la loi anti-gaspi, l’obligation pour les fabricants d’appareils électriques et électroniques de proposer des pièces détachées d’occasion à la vente. Inspirée du secteur automobile, cette mesure pousse les metteurs sur le marché à proposer des produits réparables, puis à réduire leur empreinte écologique tout au long de leurs cycles de vie.

Au-delà de la France, le monde entier légifère pour encourager la réparation des appareils.

En Europe, c’est la vague du « Right To Repair » qui pousse la Commission Européenne à prendre en main le sujet. Selon le programme de travail 2022 de la Commission Européenne, une proposition législative pour renforcer les droits des consommateurs à réparer les produits à des prix équitables est attendue au troisième trimestre 2022. Cette proposition aura pour objectif de prolonger la durée de vie utile des biens et de promouvoir les objectifs de la circulaire économie. La commission européenne est aussi en train de travailler sur un indice de réparabilité européen.

Aux États-Unis aussi, cette vague du « Right To Repair » pousse le gouvernement à agir. Le président Joe Biden a plaidé en faveur du droit du consommateur à réparer un produit acheté et un projet de loi a été déposé en juin exigeant des fabricants qu’ils fournissent tous les éléments à des fins de diagnostic, d’entretien ou de réparation. Ce printemps, la FTC (Commission fédérale du commerce) a publié son rapport « Nixing the Fix » sur les conclusions d’une commission d’étude de marché de deux ans du Congrès sur les restrictions de réparation sur les marchés des appareils.

L’évolution de la législation va être un sujet politique important en 2022 et si la France inspire l’ensemble des pays du monde pour légiférer sur le droit à la réparation, c’est parce que l’impact environnemental de la non-réparation des appareils électriques et électroniques explose.

Les consommateurs veulent réparer et freiner la croissance exponentielle des déchets liés aux appareils ménagers 🔧

Les déchets liés aux appareils électriques et électroniques sont ceux avec la plus grosse croissance dans le monde.

Il reste beaucoup de travail à faire. Le monde a produit près de 57 millions de tonnes de déchets électroniques en 2021 alors que les consommateurs et les entreprises jetaient leurs vieux smartphones, ordinateurs et appareils électroménagers – des matériaux d’une valeur estimée à 62,5 milliards de dollars. Plus de 50% de ces appareils auraient pu être facilement réparés et seuls 20 % de ces déchets ont été correctement recyclés. Les déchets électroniques, qui sont souvent expédiés illégalement de l’Occident vers des décharges tentaculaires et toxiques dans des pays comme les Philippines, le Ghana, le Nigeria et la Chine, devraient doubler d’ici à 2050. L’impact environnemental va d’énormes émissions de carbone à la pollution des sources d’eau et des chaînes d’approvisionnement alimentaire et la meilleure solution pour réduire cet impact est d’augmenter la durée de vie des appareils.

80% des européens préféreraient réparer leurs appareils plutôt que les jeter.

Si les politiques évoluent à cause des chiffres préoccupants, elles sont aussi influencées par la volonté des consommateurs de pouvoir réutiliser, réparer et recycler. Plus que jamais en 2022, les habitudes de consommation vont continuer d’évoluer vers la durabilité. Les consommateurs n’ont jamais été aussi engagés et font maintenant évoluer leur façon de consommer. La meilleure illustration en est l’explosion des plateformes de l’économie circulaire, Back Market, Vestaire collective, Blablacar, Vinted, qui ont toutes effectuées des levées de fonds record en 2021, et qui ont, au-delà des levées, réussi à rentrer dans le quotidien des Français et Européens en créant un nouvel usage bien plus responsable. Et la réparation est sans aucun doute, le suivant sur la liste.

Les marques n’ont pas d’autre choix que de s’adapter 📺

La génération Z et les millenials comme leader du mouvement.

La protection de l’environnement est la principale préoccupation des jeunes générations à plus de 60% (2020 Deloitte). Elles n’ont pas peur de s’engager et sont en train de transformer la société avec des leaders d’influence de moins de 30 ans et des associations écologiques très militantes (Affaires du siècle, On est prêt). Les marques sont obligées de s’adapter à cette cible qui ne se contente pas de green washing, mais d’actions, et d’engagements concrets.

Aider les consommateurs à changer leurs comportements.

Les marques qui veulent perdurer doivent aider les consommateurs à changer leurs habitudes de consommation. Le mot d’ordre ? « Nous aider à devenir les personnes que nous voulons être. » comme l’écrit Thomas Kolster (auteur de Goodvertising & The Hero Trap) dans l’ADN.

Les consommateurs n’attendent pas des marques qu’elles sauvent le monde, ils attendent que les marques les aident à changer leurs comportements, à devenir le citoyen et le consommateur qu’ils souhaitent devenir. Les marques qui vont proposer des services dans ce sens, qui vont au-delà de leur vendre un produit, les aider à l’utiliser, à le réparer, à le revendre, à bien le recycler, devraient prendre une avance considérable.

Chez Spareka, c’est exactement notre leitmotiv, coacher, aider, accompagner, nos clients en cas de panne, les aider à devenir un citoyen qui prend soin de ses appareils, qui les connait bien, et qui peut les réparer ou les faire réparer.

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