Le Green New Deal européen (Pacte Vert pour l’Europe) est un ensemble d’initiatives politiques proposées par la Commission européenne dans le but de rendre l’Europe climatiquement neutre en 2050. Le plan dernier plan d’action est une liste de 35 actions jouant le rôle d’une checklist de l’économie circulaire pour la Commission européenne dans les années à venir.
Cette liste :
- Proposera de nouvelles lois en 2021 afin de rendre les produits plus durables. Cela inclura des lois afin d’améliorer la durée de vie des produits, de contrer l’obsolescence programmée et les produits à usage unique, interdire la destruction des biens durables invendus et encourager l’économie de fonctionnalité (en d’autre termes, offrir ou vendre l’usage d’un bien ou d’un service et non du bien lui-même, ce qui permet d’améliorer la qualité des produits et donc leur durée de vie).
- S’engagera à réduire de moitié la production de déchets résiduels municipaux d’ici à 2030 et à fixer des objectifs de réduction de déchets pour les flux de déchets spécifiques. Le plan ne prévoit pas d’objectif précis de réduction concernant la production totale de déchets, ce qui signifie que les déchets destinés à être recyclés ne sont pas plafonnés
- S’engagera à augmenter la production d’emballages, de vaisselles jetables et de couverts recyclables dans les services de restauration.
- Annoncera le début de discussions en vue d’un futur accord international sur la gestion des ressources naturelles.
Des actions pas assez solides et profondes, selon de nombreuses associations
Selon plusieurs associations, dont les Amis de la Terre, ces propositions sont encore loin d’être mises en application. Ce nouveau plan d’action européen lancé il y a quelques mois par la Commission européenne dans le cadre du Pacte vert pour l’Europe, contient une variété d’initiatives positives sur notre manière de produire, de consommer et de disposer de nos ressources et de nos produits. Cependant, selon la fédération des Amis de la Terre Europe, il ne parviendra probablement pas à empêcher la surconsommation effrénée de nos ressources.
L’ensemble des mesures comprenaient initialement un objectif de réduction de “l’empreinte matérielle” de l’UE (c’est-à-dire la quantité totale de matière première consommée en produits et services, en comptant les importations, par l’économie de l’UE). Toutefois, la version finale de ces mesures est amoindrie et inclut uniquement un engagement consistant à développer davantage l’utilisation des ressources dans le contexte du “cadre de suivi”, ce qui signifie qu’il n’y a aucune obligation pour l’UE de fixer des objectifs de réduction de la consommation des ressources.
Selon Meadhbh Bolger, responsable de la justice des ressources chez les Amis de la Terre Europe, « L’extraction et la transformation des matières premières représentent plus de 90% de la perte de biodiversité dans le monde et environ la moitié des émissions liées au changement climatique dans le monde. Sachant que l’UE consomme l’équivalent de trois fois les ressources planétaires, c’est absurde que la réduction de la consommation absolue ne soit pas l’élément central du plan. »