La notion d’obsolescence programmée est modulable suivant si on se place du côté des consommateurs ou des fabricants. Sa définition est « l’ensemble des techniques par lesquelles un metteur sur le marché vise à réduire délibérément la durée de vie d’un produit pour en augmenter le taux de remplacement ». Utilisée parfois à tord et à travers, c’est un délit puni par la loi depuis 2015. Mais quand est-il réellement ?
Quelle est l’origine du terme d’obsolescence programmée ?
Les différentes formes d’obsolescence programmée
- Par défaut fonctionnel :
On considère que le fabricant écourte intentionnellement la durée de vie d’un produit. Par exemple, des pièces sont très fragiles et lorsqu’elles cassent, elles sont difficilement remplaçables ou coûtent plus chères qu’un appareil neuf. Parfois, des dates limites de consommation sont indiquées alors que le produit pourrait durer plus longtemps. - L’obsolescence psychologique :
L’ancien moulin à café manuel de grand-mère fonctionnait parfaitement, pourquoi le changer ? Que ce soit dans le design ou la mode, les consommateurs remplacent leurs objets encore utilisables par des objets plus en vogue et plus performants. C’est le cas des ordinateurs qui sont changés à cause de leurs systèmes d’exploitation qui sont dépassés par les mises à jour. - Les raisons éthiques ou écologiques :
Le consommateur prend conscience de l’impact écologique de son produit. Il veut donc en utiliser des moins polluants et moins énergétiques alors que son appareil fonctionne encore. Exemple : le renouvellement de sa voiture alors que l’ancienne fonctionne encore.
Une loi est née
La loi sur la transition énergétique adoptée en juillet 2015 puni cette infraction de 300 000 € d’amende à 5 % du chiffre annuel de l’entreprise réalisé en France, assorti de 2 ans de prison.
Comment reconnaître l’obsolescence programmée ?
Certains produits présentent une fiabilité intrinsèque. Exemple, les vêtements professionnels des sapeurs-pompiers avec des bandes réfléchissantes qui sont prévus pour XX lavages. En effet, on considère après que la bande ne joue plus son rôle de visibilité et le vêtement est changé. Sur d’autres produits, bien des interrogations demeurent, par exemple :
- Le cas des imprimantes : une puce serait intégrée dans les imprimantes pour les fragiliser après un nombre déterminé d’impressions. La marque Epson par exemple a été provoquée en justice.
- Le cas des ampoules : entre deux-guerres, les ampoules à incandescence pouvaient fonctionner jusqu’à environ 2.500 heures. Les ventes ont vite baissées pour non renouvellement des produits et sans attendre la durée de vie des ampoules passé à 1.000 heures sans explication.
- Le cas des smartphone de la marque Apple : le fabricant a admis publiquement qu’une partie de sa stratégie commerciale était basé sur la réduction des performances et la durée de vie des iPhone à travers certaines mises à jour, dans l’objectif de booster les ventes d’un nouveau modèle chaque année.
Comment lutter ?
Des acteurs se battent quotidiennement pour punir ces L’association Halte à l’Obsolescence Programmée (HOP) née en juillet 2015, a déposé plainte en France, contre Apple et Epson afin de lutter contre ce concept. Des start-up comme Back Market remettent à neuf des produits électroniques. Une extension de garantie coûte chère et il n’est pas rare qu’un appareil tombe en panne aussitôt après. Réparer soi-même au lieu de jeter est aussi une bonne solution. Acheter des pièces pour réparer sa télévision ou sa machine à laver est tout à fait possible de nos jours. Ensuite, il suffit de suivre un tutoriel vidéo, et c’est parti pour lutter contre le gaspillage !